Kaaris déprogrammé au Saint-Louis festival

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Kaaris ne fera plus partie de la programmation…

Le Saint-Louis festival qui aura lieu dans la ville de Namur en Belgique les 27 et 28 avril a dû revoir son affiche. La direction de l’école ne veut plus de Kaaris, le rappeur est jugé trop «trash».

Les textes du rappeur français Kaaris ne font pas partie du corpus classique des textes étudiés en cinquième secondaire en poésie.

Il était annoncé comme une des têtes d’affiche du Saint-Louis festival, organisé au sein de l’école namuroise du même nom les 27 et 28 avril prochains. Et il avait été choisi sur base d’une sélection de groupes proposés par les élèves de Saint-Louis. Choix entériné ensuite par le comité organisateur et officialisé.

Et puis, surprise, ce jeudi, ledit comité faisait circuler un communiqué de presse annonçant un changement. Le 28 avril, ce n’est pas le rappeur qui se produira, mais L’Or du Commun», un groupe de hip-hop bruxellois.

«La direction a considéré que ses textes étaient en opposition avec le projet pédagogique de l’école.»

 Le comité le reconnaît, les paroles de Kaaris, ce n’est pas le générique des «Bisounours»: «Dans le contexte du débat d’actualité sur la violence y compris verbale vis-à-vis des femmes, c’est vrai que certains passages sont assez “trash” pris au premier degré.» Mais alors que les élèves avaient pu s’exprimer sur leur choix, ce qu’ils perçoivent comme une censure passe assez mal chez eux.

Une pétition circule pour contester la décision.

Elle a déjà été signée plus d’une centaine de fois. Pris entre le marteau et l’enclume, la direction d’un côté et les jeunes de l’autre, le comité organisateur a géré la situation comme il pouvait. Proposant par exemple que Kaaris soit maintenu à l’affiche mais que sa présence soit le prétexte à un débat, une remise en perspective pédagogique dans le cadre des cours, sur le thème justement au centre de la polémique. Suggestion rejetée par la direction a priori.

Le 28 avril, ce sera donc place à L’Or du Commun, formation bruxelloise qui s’est déjà produite aux festivals de Dour, Couleur Café et des Ardentes. Il est jugé plus consensuel, moins choquant et faisait aussi partie de la présélection des jeunes.

Le public jugera. Et les organisateurs, qui ont dû assumer quelque indemnité vis-à-vis de Kaaris pour ce dédit, feront les comptes: «On a négocié ça entre personnes raisonnables, commente Jean-Marie Wénin, sans chiffrer la somme, on fera le bilan à la fin du festival.»

Source : lavenir.net